[...]
Au Canada, des procédures judiciaires ont été entamées, mais l’encadrement du courtage est une compétence provinciale, ce qui rend une décision éclatante comme celle survenue aux États-Unis peu probable.
Au mieux, la réforme se fera province par province.
[...]
Même effort, deux fois plus d’argent
Alors que le prix des propriétés a doublé au pays depuis 10 ans, la rétribution des courtiers, en pourcentage, est restée essentiellement la même.
À l’échelle du pays, les courtiers gagnaient 1,18 milliard $ en 2012, mais 2,43 milliards $ en 2022, selon Statistique Canada. Sans surprise, la marge de profit est passée de 25,3% à 31,3%.
Il y a toutefois, sur les 16 000 courtiers inscrits au Québec, beaucoup d’appelés, et peu d’élus. Pour chaque courtier qui met en scène sa Ferrari et son hélicoptère, il y en a plusieurs qui ont un deuxième emploi.
[...]
Fait étonnant, pour 1000 habitants, il y a 6 courtiers aux États-Unis, 4 au Canada et un peu moins de 2 au Québec...
[...]
Comment se fait-il, alors, que le Canada compte un aussi grand nombre de courtiers, que le prix soit aussi élevé? La théorie économique voudrait que davantage de concurrence mène à des prix plus concurrentiels.
La réponse est complexe, mais elle repose sur notre rapport au métier de courtier. En Amérique du Nord, les courtiers ne sont pas de simples intermédiaires: ils offrent plus de services, et prennent en charge la transaction du début à la fin. Nous payons cher parce que nous acceptons ce niveau de service.