Revêtement de type SIFE défectueux: un œil averti en vaut deux

Samedi, 26 octobre, 2019
Marie-Ève Martel

Extrait(s) :

M. Lasalle est d’avis que trop de cas échappent encore à la vigilance des inspecteurs, même parmi les plus chevronnés. « C’est un élément que beaucoup d’inspecteurs préachat échappent, mais qu’ils devraient voir en cinq secondes. Parfois, avec des photos prises via Google Street View quelques années auparavant, j’ai pu voir des signes que des inspecteurs n’ont même pas remarqués lors de leur récente visite! », lance-t-il.

« Pourtant, il suffit de regarder. Si on voit des cernes noirs sur le revêtement, dans le coin des fenêtres, ça peut vouloir dire que les billes de polystyrène sont saturées d’eau et qu’il y a des algues qui poussent. Si on remarque des coulisses brunes sur la fondation, ça peut vouloir dire que le revêtement intermédiaire est en putréfaction », poursuit le porte-parole de l’APCHQ.
 
Celui-ci rappelle qu’il n’est pas interdit d’utiliser un revêtement acrylique doté d’un SIFE. « Mais depuis 2012, la méthode d’installation a été modifiée. Dans le cas de bâtiments résidentiels, il faut obligatoirement installer un écran pare-pluie et prévoir une deuxième barrière pour éviter que l’eau ne s’accumule. »
 
Auparavant, tout était scellé en surface. Mais dès qu’il y avait une fissure, l’eau pouvait s’infiltrer. Elle ne pouvait toutefois pas s’écouler ailleurs ni sécher, ce qui a amené de la moisissure, explique-t-il. « Ce n’est pas de mouiller un matériau qui est dommageable, c’est de ne pas pouvoir le sécher », illustre le directeur.