L’immobilier québécois n’a pas été à l’abri des répercussions de ces divers problèmes mondiaux.

Vendredi, 23 septembre, 2022
Journal de Montréal

Extrait(s) :

Le milieu de l’habitation au Québec a battu plusieurs records au cours de la dernière année : mises en chantier, prix des maisons, dépenses destinées aux rénovations, etc. Toutefois, en 2022, il semble qu’il en soit autrement selon les projections de plusieurs acteurs du milieu, dont l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ).

En 2021, la construction a connu un essor fulgurant, et ce, malgré certains problèmes récurrents, tels que la pénurie de main-d’œuvre. Mais au cours des mois suivants, l’augmentation des coûts de plusieurs biens, dont de nombreux matériaux de construction, et les difficultés d’approvisionnement ont commencé à miner cette effervescence. Ces éléments, couplés à la hausse du taux directeur attendue pour le premier trimestre de 2022 et celles subséquentes, ont mis la table pour un contexte fort différent pour les constructions neuves. 

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Au-delà de ces facteurs qui étaient déjà présents à la fin de 2021, un élément que l’on aurait difficilement pu prévoir est venu empirer la situation cette année : l’invasion russe en Ukraine, en février dernier. Celle-ci a littéralement propulsé l’inflation à des niveaux rarement vus au cours des dernières décennies.     

Cet amalgame d’éléments a bien sûr réduit le pouvoir d’achat des particuliers québécois. Un bon exemple : l’accès à la propriété serait à l’un de ses pires niveaux depuis le milieu des années 1990 selon M. Cardinal. Mais il n’y a pas que les personnes rêvant de devenir propriétaires qui en souffrent.

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Alors que le portrait actuel semble plutôt sombre, il y a tout de même quelques bonnes nouvelles. Entre autres, l’inflation a légèrement fléchi en juillet par rapport à son sommet de 8,1 %, atteint au mois de juin[2]. De plus, le prix du bois d’œuvre, qui avait connu une hausse importante depuis 2020, a diminué de 50 %. Les coûts du fer et de l’aluminium ont aussi connu un léger recul. 

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Cependant, il semble que cela prendra au moins une autre année avant que la situation ne se stabilise. D’ailleurs, le directeur du Service économique de l’APCHQ anticipe qu’une autre baisse de 11 % des mises en chantier est à prévoir pour 2023.