L’autre pénurie (bis)

Jeudi, 20 janvier, 2022
Gérard Bérubé, Le Devoir

Extrait(s) :

L’année immobilière record de 2021 s’est terminée avec des acheteurs faisant face à une pénurie record d’inscriptions. Le déséquilibre dans l’accès à la propriété résidentielle n’a jamais été aussi criant.

Au Québec, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers a évalué que 2021 se situait au deuxième rang parmi les années les plus actives enregistrées dans le système Centris des courtiers. Tout au plus les ventes résidentielles ont-elles reculé de 2 %, à partir toutefois d’un record absolu comptabilisé en 2020. Les inscriptions en vigueur sur Centris étaient, pour leur part, en repli de 36 % par rapport à 2020. Et il fallait en moyenne 51 jours pour qu’une maison unifamiliale trouve preneur, soit 40 jours de moins qu’en 2020.

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Une accessibilité qu’il faut situer effectivement dans une conjoncture d’inflation et de hausse des taux d’intérêt, dont le dosage de l’ampleur de cette hausse sera déterminant. Statistique Canada indiquait mercredi qu’en 2021, l’indice des prix du logement en propriété (+4,1 %) avait augmenté à un rythme plus rapide que celui des prix du logement locatif (+1,7 %). Les frais liés à la possession d’une propriété (+3,9 % sur une base annuelle moyenne) ont affiché leur croissance la plus rapide depuis 2008 (+4,4 %). Uniquement pour le coût associé à l’entretien d’une propriété, l’augmentation a été de 11,4 %, comparativement à une hausse de 2 % en 2020. Le recul de 7,7 % du coût de l’intérêt hypothécaire à des niveaux historiquement bas a pu toutefois contrebalancer partiellement l’augmentation.