COVID-19: l’immobilier devrait bien s’en sortir à Québec

Mercredi, 15 avril, 2020
Diane Tremblay

Extrait(s) :

Le marché immobilier de Québec est bien positionné pour se rétablir rapidement des dommages économiques causés par la COVID-19, selon différents intervenants consultés par Le Journal.   

Selon Royal LePage, la durée de la crise dictera l’ampleur des répercussions sur le marché. Dans des villes comme Québec et Gatineau où les services gouvernementaux constituent une part importante des emplois, on s’attend à une reprise relativement plus rapide après la pandémie.   

«C’est plus encourageant qu’il y a quelques semaines. On a l’impression que l’on s’en va du bon côté», a réagi Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage pour la région du Québec.   

Le secteur immobilier se réjouit des ajouts à la liste des services essentiels et espère faire partie de la prochaine vague. Pour le moment, il n’est pas possible de visiter physiquement des propriétés.     

Niveau jamais atteint  

L’activité de vente a enregistré une hausse de 32,8 % à Québec au premier trimestre 2020 comparativement à la même période l’an dernier, selon l’étude sur les prix et les prévisions de marché de Royal LePage, bien qu’elle soit tombée presque au neutre depuis le début de la pandémie. Au cours de cette période, les prix sont restés stables.   

«La crise et l’après-crise devraient être mieux pour Québec qui pourrait subir moins d’impacts que certaines autres régions au niveau économique à cause de la taille importante de son secteur public, des emplois issus de l’Université Laval et du système de santé local», a affirmé M. St-Pierre.   

Si l’activité économique reprend d’ici la fin du printemps, ce dernier s’attend à une reprise rapide au niveau des ventes.   

«Si c’est plus long, les conséquences risquent d’être plus permanentes», a-t-il ajouté.   

Selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), 1139 ventes ont été réalisées dans la région métropolitaine de recensement de Québec en mars dernier. Il s’agit d’un niveau d’activité jamais atteint pour cette période depuis que Centris compile des données, soutient l’APCIQ.   

Plus dur pour d’autres  

Par contre, certains acheteurs, qui rêvaient d’acquérir un chalet ou une deuxième propriété, pourraient reporter à plus tard leur investissement, ajoute de son côté Martin De Rico, président fondateur de la firme DeRico Experts-Conseils.   

L’immobilier commercial pourrait aussi souffrir davantage de la crise, selon ses dires.   

«Dans l’ensemble de ma clientèle, au 1er avril dernier, c’est le tiers des loyers qui n’a pas été payé», a-t-il affirmé.   

Les entreprises, qui ont un faible niveau de liquidités, pourraient trouver difficiles les mois à venir. Certains types de commerces, comme les restaurants, ne peuvent pas être rentables, dit-il, à 50 % de leur capacité, avec les règles de distanciation sociale.   

«Quand les commerces vont recommencer à vivre, je ne suis pas certain que les propriétaires vont tous être capables de récupérer des trois, quatre, cinq mois de loyers non payés», prévoit-il.

 

(Région de Québec)  

Maisons à deux étages    

  • 360 648$ (prix médian)   
  • 473 transactions au cours du premier trimestre 2020 (+19% comparativement à la même période en 2019)      

 

Maisons plain-pied   

  • 276 853$ (prix médian)   
  • 693 transactions au cours du premier trimestre 2020 (+ 29%)       

 

Copropriétés   

  • 233 618$ (prix médian)   
  • 596 transactions au cours du premier trimestre 2020 ( +51%)