Pénurie de main-d'œuvre dans l'industrie de la construction : l'ACQ estime qu'il manquera près de 20 000 travailleurs pour répondre à la demande

Jeudi, 10 octobre, 2019
Association de la Construction du Québec (ACQ)

Une pénurie de main d'oeuvre qui aura certainement des impacts sur le consommateur : « Plus de la moitié d'entre eux affichent des retards dans la livraison de leurs contrats (58 %) [...] reportent ou étalent des contrats (55 %) ou embauchent et forment des travailleurs moins expérimentés (44 %). »

Extrait(s) :

L'Association de la construction du Québec (ACQ) a dévoilé aujourd'hui, au Hilton DoubleTree de Montréal, les résultats d'une importante étude réalisée par la firme Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT) au sujet de la pénurie de main-d'œuvre qui sévit actuellement dans le secteur de la construction. Selon cette étude, il manquera en moyenne près de 20 000 travailleurs par année au cours des 10 prochaines années pour répondre à la demande.

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En effectuant une moyenne des 10 prochaines années, l'ACQ estime que ce sont près de 20 000 travailleurs de plus dont l'industrie aurait besoin pour suffire à la demande. Parmi les métiers les plus sollicités on note les mécaniciens d'ascenseur, les soudeurs, les poseurs de systèmes intérieurs, les poseurs de revêtement souple et les grutiers. Toutefois, les métiers où l'on remarque les plus grands besoins en termes de nombre de travailleurs sont les briqueteurs-maçons, les peintres, les tuyauteurs, les opérateurs de pelles, les électriciens et les opérateurs d'équipement lourd.

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L'industrie de la construction roule à plein régime et, au rythme actuel, l'ACQ estime qu'il se travaillera plus de 180 millions d'heures en 2019, un record pour l'industrie, alors qu'il ne s'est jamais travaillé plus de 165 millions d'heures dans l'industrie de la construction au Québec (2012). 

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Or, les conséquences sont majeures : les entrepreneurs affirment que leur entreprise est moins rentable ou concurrentielle (62 %), ils refusent des contrats (61 %), travaillent plus d'heures eux-mêmes (60 %), alors que plus de la moitié d'entre eux affichent des retards dans la livraison de leurs contrats (58 %). Pour faire face à la pénurie, ils reportent ou étalent des contrats (55 %) ou embauchent et forment des travailleurs moins expérimentés (44 %).